Les électeurs sont venus voter en bon ordre dès le petit matin, le 1er avril, dans la circonscription de Kawhmu. Ils ont attendu le passage de leur candidate, Aung San Suu Kyi, opposante historique au régime militaire et chef de la Ligue nationale pour la démocratie (LND).

Le scrutin s'est terminé à 16h. À Rangoon, des centaines de Birmans se sont massés devant les bureaux de scrutin. Ils ont observé le dépouillement des votes par les fenêtres, applaudissant chaque fois qu'on vidait une urne. Le peuple voulait s'assurer de la transparence de cette élection.

Même s'il ne s'agissait que d'une élection partielle (45 sièges sur 664), les électeurs espèrent une nouvelle Birmanie, dont l'histoire est marquée par un coup d'État en 1962, une répression violente des mouvements étudiants en 1974 et en 1988, puis l'écrasement de la marche des moines bouddhistes en 2007.

Le nouveau président, Thein Sein, ancien général, a engagé une série de réformes depuis 2010 pour faire lever les sanctions économiques internationales contre le régime. L'opposition démocratique a choisi de participer au dernier scrutin, remportant tous les sièges sauf un, et souhaite une réconciliation nationale.