Les travaillistes australiens ont confirmé à son poste lundi la première ministre Julia Gillard aux dépens de son chef de la diplomatie Kevin Rudd qu'elle avait évincé en 2010 et qui souhaitait reprendre ses fonctions pour mener la bataille des législatives l'an prochain.

Mme Gillard avait souhaité mesurer le rapport de forces par un vote à bulletin secret des parlementaires du Labour, élus de la Chambre des représentants et du Sénat.

L'ancienne avocate de 50 ans a remporté le vote à bulletin secret par 71 contre 31, un écart parmi les plus importants jamais enregistré par un dirigeant travailliste dans un scrutin interne, alors que sa cote de popularité est au plus bas.

«La question de la direction (du parti travailliste) est réglée. Je peux vous assurer que ce drame politique est terminé», a déclaré Julia Gillard à la presse. «Unis, nous pouvons gagner la prochaine élection», a-t-elle ajouté.

M. Rudd, qui avait annoncé la semaine dernière sa démission du gouvernement pour défier Julia Gillard, a dit accepter le verdict du «caucus» (le comité électoral) et promis de «se dévouer à travailler à la réélection» de Julia Gillard.

Premier ministre entre 2007 et 2010, il avait été écarté après un vote de l'exécutif travailliste qui avait désigné Mme Gillard pour lui succéder.

Celle-ci avait convoqué des législatives quelques semaines plus tard, à l'issue desquels les travaillistes avaient formé une fragile majorité avec des indépendants et les écologistes.

Les sondages et les politologues leur prédisent une cuisante défaite aux législatives de 2013 face aux conservateurs de Tony Abott.