La première ministre thaïlandaise a indiqué samedi qu'elle se rendrait la semaine prochaine en Birmanie où elle rencontrera l'opposante Aung San Suu Kyi, revenue dans le jeu politique officiel depuis le ré-enregistrement de son parti.

Yingluck Shinawatra, qui doit assister à un sommet de quatre pays riverains du fleuve Mékong, deviendra la première chef de gouvernement de Thaïlande à s'entretenir avec la lauréate du prix Nobel de la paix.

«C'est une femme remarquable qui se bat pour la démocratie», a-t-elle souligné lors de son émission télévisée hebdomadaire.

La Thaïlande est un allié fidèle de la Birmanie, refusant de s'ingérer dans les problèmes politiques de son voisin, dans le plus strict respect des règles de l'Association des nations d'Asie du Sud-Est (Asean).

Suu Kyi a passé la majorité de son temps privée de liberté depuis 1990. Mais son rapport avec le pouvoir a beaucoup changé après les élections de novembre 2010 et sa libération, une semaine plus tard.

Le gouvernement birman, qui a succédé à la junte en mars, a entamé un dialogue avec elle en multipliant les réformes politiques. La Ligue nationale pour la démocratie (LND) de l'opposante est redevenue un parti légal, et présentera des candidats aux prochaines législatives partielles, dans quelques mois.

Suu Kyi est simultanément devenue ces derniers mois une interlocutrice obligée des responsables étrangers en visite en Birmanie. Elle a récemment reçu la secrétaire d'État Hillary Clinton, plusieurs ministres occidentaux ainsi que l'ambassadeur de Chine à Rangoun.