Le bilan du typhon Talas au Japon a dépassé les cent morts et disparus mercredi, ce qui en fait la pire catastrophe de ce type dans l'archipel en plus de 30 ans, a-t-on appris de source officielle.

Les pluies torrentielles déversées par ce cyclone, qui a traversé l'ouest de l'archipel samedi et dimanche, ont fait déborder des rivières et provoqué des inondations et des glissements de terrain qui ont emporté des bâtiments et des maisons.

Au moins 50 personnes ont été tuées et plus d'une cinquantaine étaient encore portées disparues mercredi, faisant de Talas le typhon le plus meurtrier depuis celui d'octobre 1979 qui avait entraîné la mort de 115 personnes, a annoncé l'Agence de météorologie japonaise.

Plus des deux tiers des victimes ont été déplorés dans la préfecture de Wakayama (centre-ouest de la grande île principale de Honshu). Le nombre d'habitants coupés du monde dans cette zone, qui s'élevait encore à plusieurs milliers mardi, n'était plus que d'environ 250 mercredi grâce à la remise en service de nombreuses routes impraticables au lendemain des précipitations.

Arrivé de l'Océan Pacifique, Talas est passé en Mer du Japon dimanche, après avoir traversé un bout de l'île de Honshu où il a laissé des scènes de désolation rappelant celles observées après le tsunami géant dans le nord-est du pays le 11 mars.

Le typhon a depuis été rétrogradé au rang de tempête tropicale, mais cette dépression, combinée aux basses pressions accompagnant le typhon Noru qui évolue actuellement au nord-est des côtes nippones, a continué de provoquer de fortes pluies sur le nord du Japon pendant plusieurs jours.

Ce désastre est intervenu au lendemain de la prise de fonctions vendredi du gouvernement de centre-gauche de Yoshihiko Noda, lequel a succédé au premier ministre démissionnaire Naoto Kan critiqué pour sa gestion des catastrophes du 11 mars. M. Noda a prévu de se rendre sur place vendredi.