Le nouveau premier ministre népalais, un maoïste élu il y a une semaine, a formé dimanche un gouvernement de coalition, à la recherche d'un pouvoir stable après des années de crise politique.

Sept des 13 ministres ne font pas partie du parti maoïste, majoritaire au Parlement depuis les élections législatives de 2008, après une décennie (1996-2006) de lutte contre les forces gouvernementales et de guerre civile sanglante.

«Les ministres ont prêté serment devant le premier ministre Bhattarai», a déclaré à l'AFP son premier assistant, Ganga Shrestha.

M. Bhattarai a remporté l'élection au Parlement dimanche 28 août, après s'être assuré le soutien du Samyukta Loktantrik Madhesi Marcha, une alliance de cinq partis régionaux des plaines du sud du pays, les maoïstes ne disposant pas de suffisamment de sièges pour gouverner seuls.

Le précédent premier ministre, Jlalanath Khanal, chef du Parti marxiste-léniniste unifié (UML), n'aura occupé sa fonction que quelques mois, de son élection en février à sa démission le 14 août, décidée en raison de l'incapacité des partis politiques à parvenir à un consensus sur le processus de paix.

Depuis la fin de la guerre civile, les réformes constitutionnelles butent sur la question du désarmement des ex-rebelles maoïstes.

L'un des principaux de points de désaccord entre les partis porte sur l'intégration dans l'armée népalaise de quelque 19 000 anciens rebelles, une mesure à laquelle s'opposent la hiérarchie militaire et le Parti du Congrès, principale formation de l'opposition parlementaire.

L'élection de M. Bhattarai est interprétée comme une tentative pour sortir de l'impasse, afin que le Parlement puisse rédiger une nouvelle constitution et s'attaquer aux problèmes sociaux et économiques du pays.