Un fort séisme de magnitude 6,8 s'est produit vendredi au large des côtes nord-est du Japon, déclenchant une brève mise en garde contre un tsunami, mais sans provoquer de dégât à la centrale nucléaire de Fukushima.

La secousse, qui a fait trembler les immeubles de Tokyo à 250 km plus au sud, a semé la panique parmi la population de la région du Tohoku, déjà traumatisée par des centaines de répliques du gigantesque séisme du 11 mars.

Le tremblement de terre s'est produit à 14h36 (1h36, heure de Montréal) dans l'océan Pacifique, à 20 kilomètres de profondeur, et à environ 80 km de la côte de la préfecture de Miyagi, ravagée il y a cinq mois par des vagues de plusieurs mètres de haut.

L'Agence de météorologie japonaise a immédiatement déclenché une mise en garde contre un risque de tsunami de 50 cm maximum, mais elle a été levée 40 minutes plus tard, aucune modification du niveau de la mer n'ayant été constatée sur le rivage.

Dans la ville côtière d'Ishinomaki, où plus de 4000 personnes ont péri dans la catastrophe du 11 mars, le son lugubre des sirènes a de nouveau retenti vendredi en début d'après-midi, alors que les immeubles tremblaient et que les employés se jetaient sous les bureaux.

«Nous avons appelé les citoyens, par le système de communication antidésastre, à évacuer vers les hauteurs», a déclaré Yumi Sato, porte-parole de la municipalité, jointe par téléphone.

«À l'intérieur de la mairie, les murs ont violemment bougé et certains employés se sont cachés sous les bureaux, en pensant au tremblement de terre de mars.»

Les autorités n'ont signalé ni victimes ni dommages.

La centrale nucléaire Fukushima Daiichi, accidentée le 11 mars, n'a pas subi de dégât, a indiqué une porte-parole de l'opérateur du site, Tokyo Electric Power (Tepco).

«Il n'y a rien d'anormal dans les opérations à la centrale», a déclaré à l'AFP Ai Tanaka. «Tous les employés travaillant sur place ont été temporairement évacués» par mesure de sécurité, a-t-elle ajouté.

Le Japon, situé à la jonction de quatre plaques tectoniques, subit chaque année plus de 20% des tremblements de terre les plus violents recensés sur la planète.

Le 11 mars, un séisme de magnitude 9 dans l'océan Pacifique a déclenché un tsunami géant qui a déferlé sur les côtes du Tohoku, faisant plus de 20 000 morts et disparus et provoquant à Fukushima Daiichi la plus grave catastrophe nucléaire depuis celle de Tchernobyl il y a 25 ans.