Le nombre de touristes chinois pouvant se rendre au Tibet a été restreint au moment où les autorités célèbrent le 60e anniversaire de sa «libération pacifique» par les troupes communistes de Mao Tsé-toung, ont rapporté samedi à l'AFP plusieurs agences de voyages chinoises.

Ces agences ont d'autre part confirmé que le Tibet était fermé aux touristes étrangers depuis le mois de juin et jusqu'à la fin juillet.

«Il y a moitié moins de billets de train et d'avion vendus» qu'habituellement, a déclaré à l'AFP une responsable du voyagiste spécialisé Tibet General Travel Agency.

«C'est difficile d'acheter des billets» pour le Tibet, a confirmé un employé d'une autre agence, Tibet Qinghe. «Les contrôles ont été renforcés sur les routes, et notamment sur l'autoroute reliant la province du Qinghai au Tibet» et «les contrôles ont été multipliés à l'intérieur de la région», selon lui.

«Les achats de billets ont été limités», a également dit un responsable d'une troisième agence, Tibet China Travel.

Ces trois agences ont confirmé des informations données le mois dernier par d'autres professionnels du secteur à l'AFP selon lesquelles le Tibet a été fermé aux voyageurs étrangers durant les célébrations du 60e anniversaire de l'entrée des troupes chinoises sur le «Toit du monde».

Le secrétaire du gouvernement de la Région autonome du Tibet, Gao Yang, a affirmé de son côté vendredi à Lhassa que «d'une manière générale» les célébrations du soixantenaire «n'affecteraient pas le développement du tourisme au Tibet», a rapporté l'agence Nouvelles de Chine.

Selon lui, le Tibet a accueilli durant le premier semestre 2,25 millions de touristes chinois et étrangers, soit 24,8% de plus que durant la même période de l'an dernier.

L'ONG Campagne internationale pour le Tibet (ICT) a d'autre part rapporté samedi que la capitale de la région, Lhassa, était «virtuellement coupée du reste du monde» à cause des cérémonies officielles.

Les activités religieuses ont été restreintes, détaille ICT, qui relève que le sentier habituellement utilisé par les fidèles bouddhistes autour du Potala, l'ancienne résidence du Dalaï-lama, a été rendu inaccessible par la construction d'une vaste scène de spectacles devant le palais.

Le Tibet avait déjà été fermé aux touristes étrangers en mars, qui marquait le troisième anniversaire d'émeutes anti-chinoises à Lhassa.