Les informations qui ont circulé sur la mort de l'ancien numéro un chinois Jiang Zemin sont de «pures rumeurs», a rapporté jeudi l'agence officielle Chine nouvelle, citant des «sources sûres».

Ancien chef du Parti communiste chinois (PCC) et de l'État âgé de 84 ans, Jiang Zemin n'a pas participé aux célébrations du 90ème anniversaire du PCC le 1er juillet, déclenchant de nombreuses spéculations sur son état de santé déclinant.

Pour tenter de mettre un terme aux rumeurs, les censeurs de l'internet en Chine ont récemment bloqué les recherches sur le nom de Jiang Zemin sur le service de micro-blogging Weibo, ainsi que sur les mots «secrétaire général» et «infarctus du myocarde», entre autres.

Une recherche sur la phrase «Jiang Zemin est mort» ne produisait pas non plus de résultat jeudi sur Baidu, le premier moteur de recherche en Chine.

Des médias chinois à Hong Kong et à l'étranger avaient annoncé mercredi le décès de l'homme qui a dirigé la Chine de 1989 à 2003.

Le quotidien japonais Sankei Shimbun a également rapporté jeudi que Jiang Zemin était mort à Pékin, citant une «sources impliquée dans les relations sino-japonaises».

Selon un message posté sur Weibo, le Bureau de la propagande a interdit aux médias de rapporter des informations sur l'état de santé de Jiang.

«Concernant toutes les informations sur le décès de Jiang Zemin, les médias ne peuvent pas écrire leurs propres articles et doivent se conformer aux informations diffusées par l'agence Chine nouvelle», d'après ce message dont l'authenticité n'a pas pu être vérifiée par l'AFP auprès des autorités, mais dont le contenu correspondant à un usage solidement établi par le régime chinois.

L'ancien numéro un est considéré par certains observateurs comme ayant influencé le choix de la nouvelle génération de dirigeants qui doit remplacer les actuels tenants du pouvoir en Chine à l'automne 2012.

Jiang Zemin a été vu pour la dernière fois en public en 2009. Il avait abandonné en 2004 sa dernière fonction officielle de président de la Commission militaire centrale.

Représentant de la «troisième génération» des dirigeants chinois, après Mao Zedong et Deng Xiaoping, Jiang avait été appelé aux plus hautes fonctions par ce dernier suite à la répression du mouvement pour la démocratie de la place Tiananmen en 1989.

Il avait amorcé son retrait du pouvoir en 2002 en quittant le poste de secrétaire général du parti, puis celui de président l'année suivante.