L'administration fiscale de Pékin réclame au dissident Ai Weiwei récemment remis en liberté l'équivalent de 2 millions $ US, a déclaré mardi un ami proche de l'artiste, Liu Xiaoyuan.

Selon Liu, le fisc réclame l'équivalent de 770 000 $ US en arriérés d'impôts et une amende représentant 1,1 million $ US. La notification a été adressée lundi et Ai Weiwei a trois jours pour y répondre par écrit s'il a des observations, a ajouté Liu Xiaoyuan.

Ai Weiwei s'est refusé à tout commentaire, soulignant qu'il n'avait pas l'autorisation de parler à la presse. L'administration fiscale n'a fait aucun commentaire.

Ai, un des plus célèbres artistes contemporains qui a notamment exposé à la Tate Modern gallery de Londres, a été remis en liberté la semaine dernière, après avoir été arrêté début avril à l'aéroport de Pékin. Le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Hong Lei avait alors affirmé que la police enquêtait sur le dissident pour des délits à caractère économique.

Plusieurs centaines d'avocats, intellectuels et militants des droits de l'homme ont été arrêtés ou interrogés au cours des derniers mois dans le cadre d'une des plus importantes vagues de répression visant les dissidents en Chine depuis plusieurs années.