La police et les militaires indonésiens utilisent encore trop souvent la violence et parfois la torture à l'encontre de civils, et la plupart des victimes sont trop effrayées pour témoigner, a déclaré samedi une commission de protection des droits de l'homme dans ce pays.

«Sur l'année passée, nous avons trouvé sept cas de violences ou torture par les militaires et 23 par la police», a déclaré Papang Hidayat, un responsable de la Commission indonésienne pour les disparus et les victimes de la violence (Kontras).

En janvier, trois soldats avaient été condamnés à plusieurs mois de prison après la publication d'une vidéo les montrant en train de torturer des civils dans la région troublée de Papouasie.

Dans cette vidéo, on les voyait appliquer un bâton brûlant sur les parties génitales d'un homme et menacer l'autre avec un couteau. Ils les interrogeaient pour savoir où étaient cachées des armes.