L'artiste dissident Ai Weiwei, libéré sous caution mercredi, «n'a pas le droit de quitter sa ville de résidence», Pékin, a déclaré jeudi le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.

La caution est d'une durée d'un an et «durant cette période, Ai Weiwei fait toujours l'objet d'une enquête. Il n'a pas le droit de quitter sa zone de résidence, c'est-à-dire la ville ou le district, sans permission», a dit ce porte-parole, Hong Lei, lors d'un point de presse régulier.

La traduction officielle en anglais du ministère avait évoqué «la résidence» où vit l'artiste.

«Il doit répondre sans tarder aux convocations du tribunal.. sans détruire de preuves», a encore dit M. Hong.

D'après l'agence Chine nouvelle, M. Ai a été libéré parce qu'il a confessé ses crimes d'évasion fiscale et en raison de son diabète.

Selon son avocat Liu Xioayan, le chef d'inculpation de «destruction intentionnelle de preuves comptables» pourrait valoir de la prison à Ai Weiwei, alors que la simple évasion fiscale est le plus souvent en Chine passible d'une amende.

L'arrestation d'Ai Weiwei, critique acerbe du régime communiste, avait soulevé une vague d'indignation à travers le monde.