Le Parlement de Corée du Nord, qui se réunit jeudi, devrait procéder à une nouvelle promotion de l'héritier présumé de Kim Jong-Il, son fils Kim Jong-Un, renforçant son statut de probable successeur.

La quatrième session de l'Assemblée suprême du peuple (ASP), qui se tient à Pyongyang et entérine les décisions du régime de Kim Jong-Il, a été convoquée pour ce jeudi, selon l'agence officielle KCNA.

L'intérêt de cette session sera de voir si Kim Jong-Un, plus jeune fils du leader nord-coréen et héritier présumé, sera nommé à l'un des postes de vice-président de la puissante Commission nationale de défense (CND).

La constitution de 2009 précise que le président de la CND, actuellement Kim Jong-Il, est le plus haut dirigeant du pays communiste.

Kim Jong-Un a été promu général quatre étoiles en septembre et nommé vice-président de la commission militaire centrale du Parti, qui supervise les forces armées de 1,2 millions d'hommes.

Il est âgé de 27 ou 28 ans, sa date de naissance n'ayant pas été révélée par le régime.

Kim Jong-Il, 69 ans, dont la santé est chancelante, avait pris les rênes du pouvoir après la mort en 1994 de son père et fondateur du régime, Kim Il-Sung.

L'ASP se réunit généralement une fois par an, pour un ou deux jours. En 2010, une exceptionnelle deuxième session avait eu lieu en juin.

Dans le même temps, Pyongyang a intensifié ses manoeuvres militaires sous-marines près de la zone frontalière en mer Jaune, a rapporté jeudi la presse.

Le Nord mène des manoeuvres depuis le mois dernier, à partir de sa base de Bipagot, sur sa côte ouest et auxquelles participent cinq ou six sous-marins dont des K-300, a indiqué le journal JoongAng Ilbo, citant une source militaire sud-coréenne.

Cette intensification des manoeuvres a entraîné la mise en alerte de l'état-major sud-coréen.

«Il est très inhabituel de les voir intensifier leurs exercices sous-marins en mars, nous suivons donc de près la situation», a indiqué

Mardi, le ministère sud-coréen de la Défense avait indiqué que le Nord pourrait préparer des attaques surprises, ou des «provocations localisées».