Deux Norvégiens, membres d'une expédition dont le voilier est porté disparu dans l'Antarctique, ont indiqué lundi à leur arrivée en Nouvelle-Zélande avoir peu d'espoir que leurs trois autres équipiers soient retrouvés vivants.

Jarle Andhoy et Samuel Massie, qui naviguaient à bord du Berserk, un voilier de 14 mètres, avaient été déposés en Antarctique près des bases néo-zélandaise et américaine par le voilier et entendaient rejoindre le pôle Sud au volant de quads.

Mais après avoir appris que le voilier était porté disparu à la suite d'une violente tempête, ils ont décidé de rebrousser chemin.

Le Berserk, arrivé en Antarctique le 11 février pour une mission qui n'avait pas reçu d'autorisation officielle, avait envoyé un signal de détresse mardi dernier.

Trois navires et un hélicoptère ont participé aux recherches. Et un canot de sauvetage appartenant au voilier a été retrouvé, vide.

Les deux Norvégiens ont pu être évacués sains et saufs vers la Nouvelle-Zélande. Et ils sont arrivés lundi à Christchurch, à bord d'un appareil américain.

«Il n'y a rien qui prouve que le voilier ait sombré mais je vais être très honnête et réaliste avec les familles» des trois disparus, a déclaré M. Andhoy.

Les trois membres de l'expédition disparus sont deux Norvégiens, Tom Gisle Bellika, 36 ans et Robert Skaanes, 34 an et un homme à la double nationalité sud-africaine et britannique, Leonard J Banks, 32 ans.

La tempête subie par le Berserk en mer de Ross a été décrite comme la pire de ces 20 dernières années, avec des vents soufflant jusqu'à 180 km/h.

«De toute évidence, ils ont subi des dégâts. Je pense qu'il n'y a plus d'espoir», a déclaré sur Radio New Zealand, Lou Sanson, responsable de Antarctica New Zealand, qui gère les activités néo-zélandaises dans cette région inhospitalière.

La question de la sécurité de l'expédition avait été soulevée par les autorités en cette saison où les températures plongent en Antarctique, a ajouté M. Sanson. La température est de -20° actuellement près des deux bases et tombe à -60° avec le facteur vent, a-t-il précisé.