Le Japon s'est doté vendredi d'un nouveau gouvernement légèrement remanié, sous la direction du premier ministre de centre-gauche Naoto Kan, avec pour objectif de relancer la croissance et de réduire la dette publique.

La nouvelle équipe de M. Kan, qui succède à celle nommée il y a moins de quatre mois, est composée de 17 membres, dont quatre font leur entrée dans le gouvernement.

Les titulaires des principaux ministères, des Affaires étrangères, de la Défense et des Finances, ont conservé leur portefeuille.

La seule vraie nouveauté est l'arrivée d'un ancien ministre des Finances de l'opposition conservatrice, Kaoru Yosano, 72 ans, partisan d'une hausse de la taxe sur la consommation, au poste de ministre délégué à la Politique économique et budgétaire.

M. Kan est en chute libre dans les sondages sept mois seulement après son arrivée au pouvoir et il compte sur l'arrivée de M. Yosano, 72 ans, partisan d'une hausse de la taxe sur la consommation, pour aider le ministre des Finances à restaurer l'équilibre budgétaire du pays.

M. Yosano a été ministre des Finances dans le dernier gouvernement conservateur du Parti Libéral-Démocrate (PLD, droite) jusqu'à la victoire électorale du PDJ de M. Kan fin août 2009. Il a annoncé jeudi son départ du petit Parti du Lever du Soleil, fondé par une poignée de dissidents du PLD.

La dette publique japonaise culmine à quelque 200% du produit intérieur brut, un problème qui devrait encore s'aggraver avec le vieillissement de la population qui va peser sur les aides sociales et les systèmes de santé.

Le PDJ est pressé de faire adopter son budget record de plus de 92 400 milliards de yens (1122 milliards de dollars) pour l'année budgétaire d'avril 2011 à mars 2012, dont près de la moitié sera financée par l'endettement. Mais l'opposition de droite, dirigée par le PLD et le Nouveau Komeito, contrôle le Sénat et pourrait ralentir les débats.