Le bilan officiel du double attentat suicide perpétré lundi dans le nord-ouest du Pakistan dans un bâtiment de l'administration abritant une réunion de chefs de milices combattant les talibans alliés à Al-Qaïda est monté à 43 morts mardi.

L'attaque avait été revendiquée par le Mouvement des Talibans du Pakistan (TTP), qui a fait allégeance au réseau d'Oussama Ben Laden et mène une campagne d'attentats qui a fait près de 4000 morts dans tout le pays ces trois dernières années.

«Trois blessés sont morts dans la nuit à l'hôpital, le bilan est maintenant de 43 morts», a déclaré mardi à l'AFP Miraj Khan, un responsable de l'administration du district tribal de Mohmand, une des places fortes du TTP.

Deux kamikazes portant des uniformes de la police locale et arrivés à vélo ont pénétré dans le bâtiment de l'administration locale à Ghalanaï, le chef-lieu du district, et fait exploser leurs bombes au moment où se tenait une réunion d'une centaine de personnes entre des fonctionnaires et des chefs tribaux ayant mis sur pied de milices anti-talibans.

Le 9 juillet dernier déjà, au moins 105 personnes avaient péri dans un attentat suicide à la voiture piégée dans le Mohmand, une attaque visant également des milices anti-talibans et revendiquée par le TTP.

Ce mouvement avait décrété à l'été 2007 le jihad, la guerre sainte, à Islamabad pour son soutien, depuis fin 2001, à la «guerre contre le terrorisme» de Washington.

Les zones tribales du nord-ouest du Pakistan, frontalières avec l'Afghanistan, sont devenues depuis le quartier général d'Al-Qaïda dans le monde et une base-arrière importante des talibans afghans.