Kim Jong-Un, le plus jeune fils du dirigeant nord-coréen Kim Jong-il, apparemment destiné à lui succéder, a été formellement reconnu comme le numéro 2 du régime, son nom figurant pour la première fois juste derrière celui de son père sur une liste officielle, ont indiqué lundi des analystes.

Les médias d'État ont ainsi fait figurer son nom en deuxième position derrière celui de son père parmi les membres du comité d'État ayant organisé les funérailles Jo Myong-Rok, l'un des plus puissants personnages du régime communiste, mort samedi à l'âge de 82 ans.

Le Nord a constitué un «comité d'État pour les funérailles avec pour président Kim Jong-Il et (comptant) Kim Jong-Un ainsi que 169 autres membres», a indiqué dimanche l'agence officielle nord-coréenne KCNA.

Ce comité comprenait les personnages les plus influents du régime, occupant des postes gouvernementaux ou au sein de l'armée, dont Kim Yong-Nam, le chef de l'État de facto et Ri Yong-Ho, le chef d'état-major des forces armées de la Corée du Nord et vice-amiral.

Ces deux hommes étaient habituellement cités dans l'ordre protocolaire avant Kim Jong-Un.

«On peut en déduire qu'il (Kim Jong-Un) est officiellement le numéro 2 du système politique nord-coréen», a estimé Baek Seung-Joo, de l'Institut coréen d'analyses de la Défense.

Une liste officielle représente une «bonne indication de la hiérarchie politique d'un pays socialiste comme la Corée du Nord», a-t-il ajouté.

La Corée du Nord a apparemment engagé le processus de succession en faveur de Kim Jong-Un, âgé de 27 ans, qui a été promu au rang de général quatre étoiles et a accédé à des postes importants au sein du parti communiste.