Kim Jong-Un, le plus jeune fils du dirigeant nord-coréen Kim Jong-il, apparemment destiné à lui succéder, a participé lundi à une grande manifestation célébrant les 60 ans de l'alliance militaire avec la Chine, a rapporté la presse d'État.

Kim Jong-Un a participé à la manifestation dans un stade de Pyongyang en compagnie de son père et du général chinois Guo Boxiong, vice-président de la Commission militaire du Comité central du Parti communiste chinois en visite en Corée du Nord, ont rapporté l'agence nord-coréenne KCNA et la télévision d'État.

Le général Guo était arrivé samedi à Pyongyang à la tête d'une délégation militaire.

La manifestation était destinée à célébrer les 60 ans de l'entrée des troupes chinoises dans la guerre de Corée (1950-53), qui s'est soldée par une partition de la péninsule coréenne.

La Corée du Nord a apparemment engagé le processus de succession en faveur de Kim Jong-Un, le plus jeune fils du dirigeant Kim Jong-Il, qui a été promu au rang de général quatre étoiles et a accédé à des postes importants au sein du parti communiste.

La Chine, l'un des rares alliés du régime de Pyongyang, a apparemment donné son assentiment à l'arrivée au pouvoir à la tête de la seule dynastie communiste au monde de Kim Jong-Un, qui devrait succéder à terme à son père. Ce dernier avait lui-même succédé à son père Kim Jong-Il, fondateur du régime.

Pour Kenji Fujimoto, l'ancien chef cuisinier japonais de Kim Jong-Il, l'arrivée au pouvoir de Kim Jong-Un ne changera rien, le régime restera isolé. «Les réformes et une politique d'ouverture seront très difficiles», a-t-il estimé.

M. Fujimoto, nommé chef du dirigeant de Pyongyang en 1988 a bien connu son plus jeune fils Kim Jong-Un, qu'il a décrit comme étant «fait du même bois» que son père, «son portrait craché».