L'ancienne présidente philippine Gloria Macapagal Arroyo a été mise en cause dans au moins deux scandales de corruption et de fraude électorale faisant présentement l'objet d'une enquête dans le cadre d'une initiative de son successeur pour «nettoyer» le gouvernement, ont indiqué des responsables vendredi.

Le professeur de droit Carlos Media, un membre d'une commission mise sur pied par le président Benigno Aquino III pour se pencher sur la question, a indiqué qu'il y avait une liste initiale de 23 cas de pots de vin et de corruption liés aux responsables gouvernementaux dans l'administration Arroyo.

Deux de ces affaires sont directement liées à l'ex-présidente, qui a fait face à quatre tentatives de coup d'État et plusieurs procédures de destitution au cours de son mandat à la tête du pays, de janvier 2001 à juin 2010.

M. Medina a déclaré que Mme Arroyo fera l'objet d'une enquête portant sur des allégations de pots-de-vin, concernant une entente de 330 millions $ US avec une entreprise chinoise de télécommunications - entente à laquelle elle a mis fin lorsque le contrat a été dénoncé comme étant trop dispendieux.

Elle aurait aussi comploté avec  un responsable électoral pour commettre une fraude lors des élections présidentielles de 2004.

Bien que l'ancienne présidente ait été mise en cause dans ces affaires, la commission doit encore démarrer officiellement son enquête. La principale intéressée a nié toute malversation.

Un autre membre de la commission, l'ancienne juge de la cour suprême Flerida Ruth Romero, a indiqué que la corruption aux Philippines avait atteint des «niveaux très alarmants», et avait miné la confiance du peuple envers le gouvernement et ses institutions.

La commission fait face à des obstacles juridiques avant qu'elle ne puisse officiellement débuter ses audiences.