La Chine a relâché jeudi trois Japonais sur les quatre qu'elle interrogeait pour avoir pénétré sans autorisation dans une zone militaire et filmé des installations sensibles, a rapporté l'agence Chine nouvelle, en pleine crise diplomatique entre les deux voisins.

Les trois Japonais «ont été relâchés jeudi matin après avoir admis qu'ils avaient violé la loi chinoise», selon l'agence officielle.

Chine nouvelle ajoute que l'enquête se poursuivait sur le quatrième Japonais, Sada Takahashi, interrogé pour avoir «filmé illégalement des installations militaires».

L'interpellation des quatre Japonais a eu lieu alors que la tension était très vive entre Pékin et Tokyo, suite à l'arraisonnement, le 7 septembre, d'un bateau de pêche chinois en mer de Chine orientale, dans une zone contrôlée par le Japon mais revendiquée par Pékin.

Détenu au Japon pendant 16 jours, le capitaine chinois du chalutier a été libéré vendredi dernier, une décision prise par les autorités japonaises après de vives protestations de Pékin.

Dans l'intervalle, des négociants japonais de métaux rares ont affirmé avoir subi un embargo sur les exportations de Chine de ces matières. Cet embargo, qui n'a jamais été confirmé par Pékin, a depuis été levé.

Le ministre japonais des affaires étrangères, Seiji Maehara, a jugé mercredi que la Chine avait révélé «son vrai visage» lors de cette crise, la pire depuis les violentes manifestations antijaponaises qui se sont déroulées en Chine en 2006.