Les négociations sur le nucléaire nord-coréen, que Pyongyang a annoncé être prêt à reprendre à l'ancien président américain Jimmy Carter, selon l'agence officielle nord-coréenne KCNA, sont au point mort depuis que la Corée du Nord en a claqué la porte en avril 2009.

Pyongyang avait quitté la table des discussions après le tir d'un «satellite» début avril 2009, qui lui avait valu une condamnation et de nouvelles sanctions de l'ONU. En mai, Pyongyang avait procédé à un 2e essai nucléaire.

Hébergées par la Chine --rare pays à soutenir la Corée du Nord-- depuis août 2003, ces laborieuses discussions réunissent les deux Corées, les États-Unis, la Chine, le Japon et la Russie.

Elles visent à faire renoncer le régime communiste à ses ambitions atomiques en échange d'une importante aide énergétique.

Ces discussions avaient été lancées après la décision de Pyongyang, fin 2002, de reprendre son programme nucléaire en violation d'un accord conclu avec les États-Unis 12 ans plus tôt.

La Corée du Nord est entrée le 9 octobre 2006 dans le cercle restreint des puissances atomiques militaires en procédant à un test nucléaire, bafouant un engagement passé en septembre 2005 avec ses partenaires de négociation par lequel elle acceptait d'abandonner ses visées nucléaires.

Un accord a finalement été arraché le 13 février 2007 sur l'engagement du Nord à désactiver puis démanteler ses installations atomiques contre une aide d'un million de tonnes équivalent-pétrole, vitale pour ce pays de 23 millions d'habitants souffrant de pénuries chroniques.

Le processus semblait bien engagé depuis la désactivation du site de Yongbyon, en juillet 2007, et la démolition de sa tour de refroidissement en juin 2008.

Mais les tractations ont achoppé sur les modalités de vérification de la dénucléarisation.

Les autorités américaines exigeaient que Pyongyang accepte un mécanisme complet de vérification, avec notamment le prélèvement d'échantillons sur ses sites nucléaires.

Depuis des mois et alors que la tension a été dangereusement ravivée dans la péninsule coréenne par le torpillage en mars d'une corvette sud-coréenne attribué à Pyongyang par Séoul, les États-Unis et la Chine s'efforcent de ramener la Corée du Nord à la table des négociations.

Le négociateur chinois sur le nucléaire, Wu Dawei, s'était d'ailleurs rendu en Corée du Nord la semaine dernière pour persuader ce pays de revenir aux négociations à Six.