Plus de 900 munitions datant de la Deuxième Guerre Mondiale ont été découvertes dans le sous-sol d'un restaurant à Okinawa, au sud du Japon, a rapporté jeudi la police.

Des ouvriers qui travaillaient sur un chantier d'élargissement d'une route ont détecté la présence d'explosifs à l'aide d'un détecteur de métal et ont immédiatement prévenu la police, a déclaré à l'AFP Kiyotaka Maedomari, un responsable de la police de la ville d'Itoman.

Une équipe de démineurs de l'armée a mis au jour 902 munitions intactes, probablement de fabrication américaine, parmi lesquelles des bombes, des grenades et des obus de mortier, a-t-il indiqué.

«C'est rare de trouver autant d'engins non explosés d'un coup», a ajouté M. Maedomari.

«À Okinawa, les ouvriers sur les chantiers de construction utilisent toujours des détecteurs de métaux avant de creuser le sol, car beaucoup de bombes restent disséminées sur l'île», a-t-il précisé.

En janvier 2009, un ouvrier avait été grièvement blessé par l'explosion d'une bombe dans cette ville.

Okinawa a été le théâtre de la plus sanglante bataille de la Guerre du Pacifique menée par l'armée américaine contre les soldats de l'Empire du Japon, qui a fait 190 000 victimes côté japonais, dont la moitié était des civils.

On estime que 10 000 tonnes de munitions intactes ont été abandonnées à Okinawa après la défaite du Japon. Il en restait encore environ 4 500 tonnes lorsque les États-Unis ont restitué l'île au Japon en 1972.

Depuis, les forces armées nippones en ont encore neutralisé 500 tonnes, mais l'élimination totale des engins explosifs légués par la guerre devrait prendre au moins 80 ans.