Le dissident chinois Wu'er Kaixi, un des meneurs du Printemps de Pékin sur la place Tiananmen en 1989, a été relâché au Japon dimanche, deux jours après avoit été arrêté alors qu'il tentait de pénétrer dans l'ambassade de Chine à Tokyo.

Il participait vendredi à un rassemblement de protestation devant l'ambassade, marquant l'anniversaire de la répression sanglante des manifestations étudiantes, lorsqu'il s'est brusquement précipité vers le portail d'entrée, avant d'être maîtrisé par les policiers japonais.

«Il a été relâché aujourd'hui», a déclaré un porte-parole de la police de Tokyo, sans donner davantage de détails.

Wu'er Kaixi, d'origine ouïghoure, l'ethnie dominante du Xinjiang (ouest de la Chine), est devenu célèbre pour avoir interrompu le premier ministre chinois Li Peng lors d'une rencontre entre des dirigeants du mouvement étudiant et des responsables politiques diffusée en direct à la télévision nationale en mai 1989.

Aujourd'hui âgé de 42 ans, le dissident, qui a vécu aux États-Unis et à Taïwan, a confié à des médias japonais qu'il souhaitait retourner en Chine.

«Je veux revoir mes parents même si cela doit être en prison», a-t-il dit à la télévision NHK.

Il figurait en deuxième position Wu'er Kaixi est sur la liste des dirigeants étudiants les plus recherchés par les autorités chinoises après la répression du Printemps de Pékin, place Tiananmen.