Naoto Kan, un ancien militant de gauche devenu partisan de la rigueur budgétaire, a été élu vendredi président du Parti Démocrate du Japon (PDJ, au pouvoir), ultime étape avant d'être nommé premier ministre par le Parlement.

M. Kan, 63 ans, a obtenu 291 voix sur un total de 420 parlementaires du PDJ, devant son unique adversaire, Shinji Tarutoko, un député quasiment inconnu de 50 ans, qui a recueilli 129 suffrages.

Sa candidature au poste de premier ministre va maintenant être soumise au vote du Parlement, une simple formalité étant donné la large majorité détenue par le PDJ à la toute-puissante Chambre des députés.

M. Kan, qui occupait les postes de vice-premier ministre et ministre des Finances dans le gouvernement sortant, est un ancien militant de gauche connu pour son tempérament bien trempé, un profil atypique dans l'univers politique nippon.

Il s'est fait remarquer dans les années 90 comme ministre de la Santé, lorsqu'il a poussé son administration à révéler un scandale de transfusion sanguine infectée au VIH.

Au portefeuille des Finances, il a adopté des positions réalistes face à la situation économique, en se prononçant publiquement en faveur d'une hausse de la taxe sur la consommation et d'un plafonnement de l'endettement public.