Le ministre indien de l'aviation civile Praful Patel a déclaré lundi qu'une erreur humaine pourrait être à l'origine de l'accident du Boeing d'Air India Express samedi dans le sud de l'Inde. Le crash a fait 158 morts.

Les conditions météorologiques et d'autres facteurs «semblaient absolument normales» pour un atterrissage en toute sécurité, a-t-il expliqué sur la chaîne de télévision CNN-IBN. «On ne peut pas exclure le facteur d'une erreur humaine», a-t-il ajouté.

L'appareil qui tentait d'atterrir samedi matin en provenance de Dubaï a effectué une sortie de piste à l'aéroport de Mangalore/Bajpe avant d'aller s'écraser et de prendre feu dans une zone vallonnée et boisée. La piste d'atterrissage de l'aéroport est située sur un plateau. Des spécialistes ont observé que sa situation rendait un accident inévitable si un avion ne s'arrêtait pas à temps et dépassait le bout de piste. Seules huit personnes ont survécu.

Praful Patel a expliqué qu'il ne pleuvait pas dans la zone et que la visibilité était bonne au moment de l'atterrissage.

Les enquêteurs ont retrouvé la boîte noire dans laquelle figure l'enregistrement de tout ce qui s'est dit dans la cabine de pilotage avant l'accident, selon l'agence de presse Press Trust of India.

Une équipe américaine d'expertise médico-légale composée de quatre personnes est arrivée en Inde pour participer aux investigations, selon Harpreet Singh, une porte-parole d'Air India.

Dimanche soir, 146 des 158 victimes de l'accident avaient été identifiées et remises à leurs proches pour des obsèques, a précisé le directeur de la compagnie, Arvind Jadhav.

Des analyses ADN sont réalisées sur 22 corps gravement brûlés qui n'ont pas pu être identifiés par des proches, a expliqué un responsable de l'hôpital Wenlock de Mangalore, Suresh Babu. Parmi eux figure un petit garçon âgé de deux ans.

Les huit rescapés se trouvaient au centre de l'appareil, près de l'endroit où il s'est brisé, et sont parvenus à sortir avant qu'une boule de feu n'envahisse l'avion.