Les partisans de l'opposition maoïste népalaise bloquaient mercredi les routes menant au principal bâtiment gouvernemental au quatrième jour de leur grève. Ils réclament la démission du premier ministre, qui refuse de céder à la pression.

Les manifestants comptent perturber le gouvernement en paralysant les rues menant au complexe Singhadurbar, qui abrite plusieurs ministères importants, mais plusieurs ministres ont déjà réussi à pénétrer dans le bâtiment sous protection policière avant le lever du jour.

Les Maoïstes, connus pour employer la violence pour soutenir leurs actions, ont demandé aux habitants de Katmandou de ne pas se déplacer et de fermer les écoles et les commerces depuis dimanche, pour pousser le premier ministre Madhav Kumar à démissionner pour établir un gouvernement à majorité maoïste.

Cette grève intervient alors que l'Assemblée constituante du Népal a été élue pour élaborer une nouvelle constitution, une tâche délicate qu'elle doit achever d'ici au 28 mai.

Le ministre de l'Intérieur Bhim Rawal a assuré mercredi devant la presse que le premier ministre ne céderait pas et n'avait pas l'intention de démissionner. Il a assuré que le gouvernement travaillait pour rétablir une vie normale dans la capitale, avec le déploiement de policiers pour protéger les banques qui devaient rouvrir mercredi soir.

Les Maoïstes et l'alliance de formations politiques au pouvoir n'ont pas réussi à trouver un accord malgré plusieurs rencontres ces trois dernières jours.

Les Maoïstes ont mis fin à leur combat armé et intégré le processus de paix en 2006. Ils ont remporté les élections en 2008 et brièvement exercé le pouvoir avant un conflit autour du limogeage du chef des armées.