La Chine accepte d'engager des «négociations sérieuses» à l'ONU sur le dossier du nucléaire iranien, a annoncé mercredi Susan Rice, l'ambassadrice américaine aux Nations unies, indiquant que les États-Unis avaient préparé des «éléments» d'une résolution.

«La Chine a accepté de venir s'asseoir et d'entamer des négociations sérieuses ici, à New York, avec les autres membres du groupe des Six», a déclaré Mme Rice sur CNN.

«C'est un progrès. Mais les négociations doivent encore commencer», a-t-elle ajouté prudemment.

Mme Rice a reconnu que le dossier est «complexe» et implique des pays qui ont «des perspectives différentes et des intérêts divergents».

«Il faudra une négociation dure pour obtenir le texte le plus fort possible», a-t-elle prédit.

Les États-Unis ont fait part aux autres membres du groupe de ce qu'ils voient comme «les éléments d'une résolution dure au Conseil de sécurité de l'ONU», a poursuivi sans autre précision Susan Rice.

Le groupe des Six soupçonne l'Iran de vouloir se doter de l'arme nucléaire. Il comprend les cinq membres permanents du Conseil de sécurité (Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni, Russie) et l'Allemagne.

La position de la Chine, seul membre du groupe jusqu'à présent opposé à un nouveau train de sanctions, est la clé pour permettre de bâtir une résolution.

Le président Barack Obama avait dit mardi espérer une résolution dans les semaines qui viennent.

«Il y aura encore beaucoup de discussions dans les prochaines semaines, non seulement dans le groupe des Six mais avec d'autres membres du Conseil de sécurité», a renchéri la secrétaire d'État Hillary Clinton mercredi à l'ONU.

Le mois d'avril fournirait une «fenêtre du tir» précieuse aux efforts américains, avant que l'ordre du jour de l'ONU soit accaparé en mai par la conférence de révision du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP).

C'est aussi le Liban, défavorable à des sanctions, qui succédera en mai au Japon à la tête du Conseil de sécurité.