La Corée du Nord a souligné lundi la nécessité d'améliorer les relations avec les États-Unis lors d'une réunion pour célébrer l'anniversaire, mardi, de son leader Kim Jong-Il, ont rapporté les médias d'État.

Kim Yong-Nam, numéro deux nord-coréen, «a souligné le besoin de mettre fin aux relations hostiles entre la RPDC (Corée du Nord) et les États-Unis par le dialogue et les négociations», a rapporté l'agence nord-coréenne Korean Central News Agency (KCNA).

Kim Yong-Nam a aussi évoqué la position «inébranlable» de Pyongyang sur la nécessité d'améliorer les relations intercoréennes ainsi que le niveau de vie en Corée du Nord.

L'appel à mettre fin à l'hostilité contre Washington, qui a été lancé lors d'une réunion de hauts responsables du parti, de l'armée et de l'État, va dans le même sens qu'un éditorial publié dans le pays à l'occasion du nouvel an.

Pour reprendre les négociations sur le désarmement à Six, Pyongyang pose comme condition préalable que Washington s'engage à ouvrir des négociations sur un traité de paix officiel dans la péninsule coréenne. Les Nord-Coréens exigent aussi la levée des sanctions imposées par l'ONU à la suite de ses essais nucléaires et de missiles.

La Corée du Nord n'est «pas pressée» de reprendre les discussions à Six (avec la Corée du Sud, la Chine, le Japon, les États-Unis, la Russie) sur son programme de dénucléarisation, avait déclaré le 12 février l'envoyé de l'ONU, Lynn Pascoe, au terme d'une visite à Pyongyang.

La communauté internationale tente depuis plusieurs semaines de ramener Pyongyang à la table des négociations sur son programme nucléaire, interrompues en avril dernier après que l'ONU eut sanctionné un tir de missile nord-coréen.

Lynn Pascoe avait rencontré le numéro deux nord-coréen, Kim Yong-nam. Son déplacement coïncidait avec celui, à Pékin, du négociateur en chef de la Corée du Nord sur le dossier nucléaire, Kim Kye-gwan.

Autre signe d'une effervescence diplomatique, Kim Kye-gwan envisagerait de se rendre aux États-Unis. Selon une source diplomatique citée par l'agence de presse sud-coréenne Yonhap, cette visite répondrait à celle effectuée en décembre à Pyongyang par l'émissaire américain Stephen Bosworth.