Un missionnaire américain, Robert Park, arrêté le 25 décembre en Corée du Nord, a été libéré et est arrivé à Pékin samedi, a annoncé l'agence sud-coréenne Yonhap.

La diplomatie américaine avait indiqué vendredi que Robert Park, 28 ans, devait être libéré samedi et que sa libération n'avait pas fait l'objet d'une négociation.

La Maison Blanche s'était félicitée auparavant de la décision de la Corée du Nord de libérer Robert Park, entré illégalement sur le territoire nord-coréen le jour de Noël pour attirer, selon lui, l'attention sur la situation des droits de l'Homme dans le pays.

Park a exprimé «son sincère repentir» pour son action, qui a été provoquée par «une propagande mensongère» en provenance d'Occident, a indiqué l'agence de presse officielle nord-coréenne.

L'ambassade s'est refusée à confirmer l'arrivée de Park à Pékin.

«J'ai franchi sans autorisation la frontière en raison de ma vision erronée de la république populaire démocratique de Corée (RPDC), véhiculée par la propagande mensongère de l'Occident et destinée à ternir son image», a déclaré l'Américain, dans une entrevue à l'agence de presse nord-coréenne KCNA qui a reproduit sa photo non datée.

Park, qui originaire de Tucson dans l'Arizona (sud-ouest des États-Unis), a par ailleurs indiqué avoir été bien traité et que «la liberté religieuse est totalement respectée» dans le Nord.

La décision de libérer l'Américain semble représenter une volonté d'améliorer les relations avec Washington, alors que le régime communiste s'est déclaré prêt à renouer le dialogue avec l'Occident si les sanctions à son égard sont levées.

Pyongyang fait également de la signature d'un traité de paix avec les États-Unis le préalable d'une reprise des négociations.

Samedi, Lynn Pascoe, un des plus proches conseillers du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon est arrivé à Séoul, première étape d'une visite qui doit le mener en Corée du Nord pour des discussions sur le programme nucléaire nord-coréen, a de son côté annoncé le ministère sud-coréen des Affaires étrangères.

La Corée du Nord a annoncé qu'elle détenait depuis le 25 janvier un second ressortissant américain pour entrée illégale sur son territoire par la Chine. L'agence de presse nord-coréenne KCNA dans sa dépêche ne fait pas référence à cette personne dont les motifs et l'identité demeurent inconnus.