Plus de 60 ans après la mort du Mahatma Gandhi, une partie de ses cendres ont été dispersées samedi au large de l'Afrique du Sud, pays dans lequel il vécut durant deux décennies et où il développa sa méthode de désobéissance civile non-violente.

La cérémonie s'est déroulée au petit matin dans le port de la ville de Durban, dans l'est du pays, à l'occasion du 62e anniversaire de la mort du père de l'indépendance de l'Inde, abattu par un extrémiste hindou à New Delhi le 30 janvier 1948.

À sa mort, ses cendres furent réparties en plusieurs urnes métalliques qui ont été envoyées dans plusieurs villes d'Inde et à l'étranger pour des hommages. Certaines ont été conservées et n'ont jamais été dispersées, contrairement à ce qui était initialement prévu.

Selon la radio-télévision publique sud-africaine SABC, la portion des cendres dispersée samedi a été transférée en Afrique du Sud par un ami de la famille.

Lors de la cérémonie au large de Durban, des fleurs et des bougies ont été déposées à la surface de l'eau tandis que retentissaient les hymnes sud-africain et indien, a rapporté SABC citant l'arrière-petit-fils du défunt, Kidar Ramgobin.

Après des études de droit en Angleterre, Gandhi est venu s'installer en Afrique du Sud en 1893 où il exerça comme avocat auprès de la communauté indienne de ce pays. Durant les 21 années de son séjour sud-africain, il a souvent été victime de discrimination et a mis au point sa philosophie de la résistance par la non-violence.

Ces dernières années, d'autres cérémonies de dispersion de cendres ont déjà eu lieu en Inde.