Le président du Sri Lanka s'est déclaré prêt mardi à faire des concessions à la demande de plus grande autonomie de la minorité tamoule avant la tenue de l'élection présidentielle le 26 janvier dans laquelle les électeurs tamouls pourraient jouer un rôle décisif.

Le président Mahinda Rajapakse, candidat à un second mandat, a déclaré vouloir proposer des arrangements politiques pour que la minorité tamoule soit mieux représentée lors de la prochaine législature et prendre en compte les demandes longtemps laissées sans réponse pour un transfert de pouvoir.

Les Tamouls représentent 12,5% de la population sri lankaise de 20 millions d'habitants et plaident depuis longtemps pour accéder à une autonomie régionale.

L'espoir d'accéder un jour à un territoire indépendant fut au coeur de l'insurrection séparatiste des Tigres tamouls pendant 37 ans, qui s'acheva officiellement en mai 2009 après leur défaite contre l'armée sri lankaise.

«La fin de la guerre ne signifie pas la fin du conflit», a déclaré à des journalistes de la presse étrangère le chef de l'État.

Voici quelques jours, le principal parti politique tamoul, l'Alliance nationale tamoule, a déclaré son soutien au principal adversaire du président Rajapakse, l'ancien chef des armées Sarath Fonseka.

Les deux hommes appartiennent à la majorité cingalaise. S'ils se répartissent le vote de cette communauté, le vote des Tamouls pourrait alors faire la différence dans les urnes le 26 janvier.

Tandis que le chef de l'État a proposé une plus grande représentation des Tamouls, M. Fonseka a pour sa part proposé d'abandonner le système présidentiel doté des pleins pouvoirs pour revenir à une démocratie parlementaire.