Après trois jours de manifestations parfois violentes, des centaines de personnes ont entamé dimanche une grève de la faim pour protester contre la décision de New Delhi de créer un nouvel État dans l'Andhra Pradesh.

Mercredi, le gouvernement fédéral avait accédé, contre toute attente, à la demande d'un responsable politique d'Andhra Pradesh, qui réclamait la création d'un nouvel État, de Telangana, dans la région de même nom, située dans le nord de l'Andhra Pradesh. Ce responsable, K. Chandrasekhara Rao, estime que la région de Telangana est ignorée par la classe politique de l'État, et le Telangana réclame un existence séparée de manière sporadique depuis les années 50.

Cette décision a déclenché des contre-manifestations, parfois violentes, ainsi que des affrontements avec la police, pour demander au Premier ministre de la fédération indienne Manmohan Singh de renoncer à couper l'Andhra Pradesh.

L'une des principales raisons en est que Hyderabad, capitale actuelle de l'État et siège de nombreuses multinationales, se retrouverait au coeur de ce nouveau Telangana. On ne savait pas encore si en vertu du projet Hyderabad reviendra au Telangana, restera à l'Andrha Pradesh ou servira de capitale conjointe.

La décision de New Delhi a en outre réveillé les espoirs d'autres minorités dans l'immense pays, qui cherchent depuis des années à obtenir leur propre Etat, notamment dans le nord-est, régulièrement en proie à la violence séparatiste. Outre l'Andhra Pradesh, des mouvements séparatistes réclamant des subdivisions existent dans six autres États de la fédération.