Le vice-Premier ministre chinois, Li Keqiang, a appelé à l'établissement d'un «nouveau niveau» de relations avec l'Australie, où il a entamé vendredi une visite qui pourrait contribuer à apaiser les récentes frictions entre les deux pays.

M. Li doit notamment s'entretenir avec Kevin Rudd, Premier ministre travailliste, qui parle couramment le mandarin.

«Il faut regarder les choses de manière globale, et nous devons nous assurer que nos relations bilatérales atteignent un niveau nouveau et une consistance plus dense», a déclaré le vice-Premier ministre chinois devant le Conseil commercial Australie-Chine.

Il a également estimé qu'il y avait d'énormes opportunités de coopération entre les deux pays, dont les échanges commerciaux se sont élevés l'an dernier à quelque 67,7 milliards de dollars US et qui connaissent une hausse moyenne de 22,5% par an depuis cinq ans.

«La Chine et l'Australie ont de vastes intérêts en commun et des bases solides pour la coopération dans de nombreux domaines», a-t-il déclaré.

M. Li a en outre indiqué que la Chine s'était engagée à négocier un accord de libre-échange avec l'Australie, et qu'il y avait des opportunités pour étendre les relations commerciales au delà de l'énergie et des matières premières.

M. Li est le plus important dirigeant chinois à se rendre en Australie depuis l'arrestation en juillet en Chine de Stern Hu, un cadre australien du géant minier anglo-australien, Rio Tinto, accusé de «violations de secrets commerciaux et corruption».

Cette affaire a jeté un froid sur les relations entre Canberra et Pékin, d'autant qu'elle est intervenue quelques semaines après que Rio eût repoussé une offre de recapitalisation du chinois, Chinalco.

Les tentatives chinoises pour prendre pied dans l'important secteur australien des matières premières suscitent par ailleurs la controverse en Australie.