Le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU a demandé vendredi aux autorités birmanes la «libération immédiate et sans conditions» de l'opposante Aung San Suu Kyi ainsi que de «tous les prisonniers politiques».

La junte birmane a rejeté vendredi l'appel déposé par l'opposante Aung San Suu Kyi, qui contestait sa condamnation à 18 mois supplémentaires d'assignation à résidence. Dans une résolution adoptée par consensus de ses 47 États membres, le Conseil des droits de l'homme s'est déclaré «vivement préoccupé par la récente condamnation de Daw Aung San Suu Kyi» et demandé «sa libération immédiate et sans conditions».

Le texte demande également aux autorités birmanes de «libérer immédiatement et sans conditions tous les prisonniers politiques pour leur permettre de participer pleinement aux élections de 2010».

Dans cette perspective, le Conseil demande enfin à la junte birmane «d'engager un véritable dialogue ouvert et de réconciliation nationale» afin de «créer les conditions propices à la tenue d'élections démocratiques non exclusives, transparentes et crédibles».

Le rejet de l'appel de Aung San Suu Kyi contre son assignation à résidence exclut de facto la Prix Nobel de la Paix âgée de 64 ans du paysage politique pour les élections promises en 2010.