Le Premier ministre du Sri Lanka a réitéré samedi à New York l'engagement de Colombo de reloger rapidement les civils toujours entassés dans des camps, après avoir été déplacés lors de l'offensive finale du gouvernement contre les rebelles séparatistes tamouls.

Ratnasiri Wickramanayaka a affirmé, devant l'Assemblée générale des Nations unies, que l'une des priorités de son gouvernement était de satisfaire aux besoins humanitaires immédiats de quelque 290.000 civils tamouls qui «ont été libérés du joug» du groupe séparatiste des Tigres de libération de l'Eelam tamoul (LTTE).

Il a indiqué que le relogement serait effectué en coopération avec des partenaires internationaux.

«La stabilité et la sécurité que nous avons rétablies ont eu un coût humain élevé et ne doivent pas être remises en cause», a-t-il cependant averti, affirmant qu'«un grand nombre d'anciens cadres des LTTE sont toujours infiltrés parmi les personnes déplacées».

Le gouvernement a proclamé à la mi-mai sa victoire militaire contre les Tigres tamouls, organisation considérée comme terroriste par Colombo et les pays occidentaux. Cette bataille a mis fin à 37 années de guerre qui ont fait de 80.000 à 100 000 morts.

Colombo a été accusé de nombreuses violations du droit international pendant et après la phase finale de cette guerre.

M. Wickramanayaka a assuré que Colombo était «déterminé à honorer ses obligations internationales» en matière de droits de l'homme et adopterait «de nouvelles mesures visant à la réconciliation nationale, à la lumière des leçons tirées» du conflit.