Trente-sept personnes ont péri dimanche au Kazakhstan, ex-république soviétique, dans l'incendie d'un centre de réhabilitation pour personnes droguées près d'Almaty, ont annoncé les autorités.  

Les causes de l'incendie, qui s'est déclaré à 05h30 heure locale (19h30 HAE samedi) dans la ville de Taldykorgan, n'ont pas été pas précisées, mais selon les autorités, les flammes se sont propagées rapidement parce que le bâtiment était vétuste et les pompiers n'avaient pas été avertis à temps.

«Trente-sept personnes sont mortes», a annoncé le vice-Premier ministre kazakh, Serik Akhmedov, chargé de présider une commission d'enquête sur la catastrophe, lors d'une conférence de presse à Taldykorgan.

Le précédent bilan, présenté par le ministère des Situations d'urgence, faisait état de 38 morts. Aucune explication n'a été donnée sur sa révision à la baisse.

 «Le feu s'est rapidement propagé car les pompiers ont été alertés trop tard», a déclaré le ministre des Situations d'urgence, Vladimir Bachko.

«Le bâtiment était aussi très vieux et le feu s'est étendu très vite en raison du matériel de construction utilisé», a-t-il ajouté. L'édifice, datant de 1951, était en bois.

Sur place, les journalistes n'ont pas été autorisés à accéder au centre de réhabilitation et à parler avec des blessés.

Les autorités n'ont pas précisé si les patients étaient enfermés à clé dans le centre, une pratique fréquente dans ce genre d'établissements dans l'ex-URSS, ou libres de leurs mouvements.

Les secouristes ont pu sauver 40 personnes, des patients et personnels de santé. Il a fallu plusieurs heures aux pompiers pour venir à bout du feu qui s'est propagé sur 650 mètres carrés.

Les incendies meurtriers sont fréquents dans l'ex-URSS, où les maisons de retraite et établissements de ce type sont souvent vétustes.

En 2006, 45 femmes avaient été tuées dans une clinique pour personnes droguées à Moscou. Les femmes avaient été prises au piège en raison de portes fermées à clé et de fenêtres barrées.

Le Kazakhstan, voisin de la Russie et de la Chine, peine à entretenir ses infrastructures datant de l'époque soviétique, malgré les milliards de pétrodollars engrangés ces dernières années.