Les États-Unis n'auront pas de discussions bilatérales avec la Corée du Nord sur le dossier nucléaire nord-coréen tant que Pyongyang n'aura pas rejoint la table des négociations à Six pays, a indiqué mardi le département d'État.

«Nous sommes très conscients du fait que la Corée du Nord aimerait avoir des discussions bilatérales avec nous», a déclaré le porte-parole du ministère américain des Affaires étrangères, Ian Kelly.

«Mais ils sont eux aussi très conscients de notre position à ce sujet: nous n'aurons pas de discussions bilatérales tant qu'ils ne retourneront pas aux négociations à Six», a ajouté le porte-parole en référence aux négociations menées conjointement par la Chine, les États-Unis, la Russie, le Japon et la Corée du Sud pour convaincre la Corée du Nord de renoncer à l'arme nucléaire.

M. Kelly était interrogé au cours d'un point de presse sur des informations faisant état d'une invitation de la Corée du Nord à un envoyé spécial américain à se rendre à Pyongyang pour des discussions visant à mettre fin au différend sur le programme d'armement nucléaire.

Sans confirmer ni démentir l'existence d'une invitation qui serait parvenue à Stephen Bosworth, représentant spécial chargé de la politique envers la Corée du Nord, selon des médias sud-coréens, M. Kelly a assuré que les États-Unis n'avaient pas l'intention d'envoyer des diplomates à Pyongyang dans l'état actuel des choses.

«Nous n'avons aucune intention d'aller en Corée du Nord. M. Bosworth n'en a aucune intention, M. Kim non plus», a-t-il déclaré.

Le quotidien sud-coréen JoongAng Ilbo a rapporté que M. Bosworth avait accepté l'invitation de Pyongyang et qu'il serait accompagné de Sung Kim, représentant américain pour les négociations à six.

Pyongyang a claqué la porte des négociations en avril après la condamnation par le Conseil de sécurité de l'ONU d'un tir de missile Taepodong-2 et l'adoption de sanctions contre des entreprises nord-coréennes.