Les Etats-Unis ont salué lundi le renouveau du dialogue entre les deux Corées, tout en réaffirmant que Pyongyang ne devait pas se contenter d'ouvertures et devait négocier le démantèlement de son programme nucléaire.

Des émissaires nord-coréens ont remis un message oral de leur leader Kim Jong-il au président sud-coréen, Lee Myung-bak, «concernant les progrès dans les relations inter-coréennes» lors d'une rencontre exceptionnelle dimanche à Séoul, le jour des funérailles nationales de l'ex-président sud-coréen Kim Dae-jung.

«Nous soutenons le dialogue entre la Corée du Nord et la Corée du Sud et nous saluons les étapes significatives permettant une réduction de la tension dans la péninsule coréenne», a déclaré à la presse le porte-parole du département d'Etat, Ian Kelly.

Mais, a-t-il ajouté, «je ne dirais pas que nous avons vu de progrès réel allant dans le sens de notre objectif, souvent répété, et de notre position claire consistant à aborder avec la Corée du Nord les discussions sur la dénucléarisation dans le cadre des négociations à Six», a-t-il dit.

La Corée du Nord pousse en faveur de discussions bilatérales avec les Etats-Unis après des mois de tension au cours desquels elle a procédé à un essai nucléaire et des tirs de missile et claqué la porte des négociations.

M. Kelly a répété que les Etats-Unis étaient ouverts à des discussions bilatérales avec la Corée du Nord, mais seulement dans le cadre des négociations à Six qui englobent, outre les Etats-Unis et les deux Corées, la  Chine, le Japon et la Russie.

Ian Kelly a par ailleurs indiqué que la délégation américaine présente aux obsèques de Kim Dae-jung, menée par l'ancienne secrétaire d'Etat Madeleine Albright, n'avait pas établi de contact avec les Nord-Coréens.

L'ancien président américain, Bill Clinton, s'est rendu à Pyongyang le 4 août pour assurer la libération de deux journalistes américaines. L'administration du président Barack Obama a insisté sur le fait qu'il s'agissait d'une initiative personnelle et non d'une démarche officielle.