Au moins trente policiers indiens ont été tués par des rebelles maoïstes au cours de deux embuscades distinctes dans l'est de l'Inde, a annoncé dimanche un responsable policier.

Les deux attaques ont eu lieu dans le district de Rajnandangaon, à 90 kilomètres de Raipur, la capitale régionale de l'Etat de Chhattisgarh, a indiqué à l'AFP l'inspecteur adjoint Pawan Dev.

Au cours de la première attaque, deux policiers en patrouille ont été tués par la guérilla, qui a tendu une embuscade à l'équipe de sécurité dépêchée sur place en renfort, selon la même source.

«Au total, 26 policiers ont été tués dans l'attaque», a déclaré ce responsable.

Pendant la seconde embuscade, les rebelles maoïstes ont abattu les quatre membres d'une autre équipe de patrouille, a-t-il précisé.

Parallèlement, l'agence officielle Press Trust of India (PTI) a annoncé que les autorités de New Delhi avaient envoyé 600 paramilitaires dans l'Etat de Chhattisgarh pour traquer les auteurs des attaques.

Dans une déclaration faite devant le Parlement indien la semaine dernière, le secrétaire d'Etat près du ministre de l'Intérieur, Ajay Maken, a fait état d'au moins 455 personnes tuées dans des violences commises par les rebelles maoïstes depuis janvier, dont 148 dans le seul Etat de Chhattisgarh.

Le mois dernier, New Delhi avait officiellement interdit le principal parti maoïste, le PCI-Maoïste (Parti communiste de l'Inde-Maoïste), classé parmi les organisations terroristes.

Au moins 15 des 29 Etats de l'Inde, sur un corridor courant de l'Est au Sud-Est du sous-continent, sont confrontés depuis 1967 à des poches de rébellion maoïstes. Au total, 165 des 600 départements du pays seraient, à des degrés divers, sous l'influence de ces 10 000 à 20 000 guérilleros d'extrême gauche que les Indiens appellent les «naxalites» ou les «terroristes rouges».

Ils constituent la plus grande menace pour la sécurité nationale, avait averti en 2006 le Premier ministre Manmohan Singh.