Le président chinois Hu Jintao a renoncé à assister au sommet du G-8, en Italie, afin de regagner précipitamment la Chine en raison des émeutes dans la province du Xinjiang.

D'après des sources officielles chinoises, les affrontements ont fait au moins 156 morts et un millier de blessés depuis dimanche.Après de nouvelles violences hier et une nuit de couvre-feu, un calme précaire règne aujourd'hui dans les rues d'Urumqi, capitale du Xinjiang où se sont concentrés les affrontements entre les musulmans ouïghours et les Hans, l'ethnie majoritaire en Chine.

Plusieurs milliers de policiers munis de bâtons, boucliers et fusils ont été déployés.

Hu Jintao devait assister au sommet des puissances émergentes, en marge du sommet des sept principaux pays industrialisés et de la Russie.

Pour sa part, le président des États-Unis, Barack Obama, est à L'Aquila pour assister au premier sommet du G-8 de sa présidence. Il a été accueilli à son arrivée par le président du Conseil italien, Silvio Berlusconi, sur les lieux-mêmes de la réunion qui doit s'achever vendredi.

Le premier ministre du Canada, Stephen Harper, a pour sa part salué des travailleurs oeuvrant à la reconstruction de L'Aquila, dévastée le 6 avril par un grave tremblement de terre. Il a annoncé que le Canada consacrera 5 millions $ à la création d'un centre canadien pour les jeunes à l'université de L'Aquila, qui a été gravement endommagée.

Angela Merkel s'est aussi promenée dans des ruines et a promis que l'Allemagne aidera à la reconstruction. La chancelière allemande était accompagnée par Silvio Berlusconi

Au Vatican, le pape Benoît XVI a appelé à prier pour la réussite du G-8, en particulier pour qu'il débouche sur des décisions en faveur des plus pauvres. Le souverain pontife a également rappelé le contenu de sa nouvelle encyclique, rendue publique hier, dans laquelle il appelle à un nouvel ordre financier mondial guidé par l'éthique, la dignité et la recherche du bien commun. Il y dénonce aussi la mentalité du profit à tout prix dans l'économie mondialisée.

Crise économique, changements climatiques et sécurité alimentaire figurent notamment au menu du sommet de trois jours organisé dans la ville des Abruzzes frappée par le séisme.