Plusieurs dizaines de milliers de personnes participaient, mercredi à Hong Kong, à une marche annuelle pour la démocratie alors que l'ex-colonie britannique célèbre le 12e anniversaire de sa rétrocession à la Chine.

Sous un soleil de plomb, les participants chantaient «Nous sommes prêts» et déployaient des banderoles réclamant le suffrage universel pour les prochaines élections du chef de l'exécutif et du Parlement, en 2012.

Pékin a fixé à 2017 les premières élections démocratiques du chef de l'exécutif de Hong Kong.

Actuellement, le chef de l'exécutif est désigné pour cinq ans par un collège de 800 grands électeurs acquis à Pékin. Quant à la soixantaine de députés du mini-parlement de l'île, seuls la moitié sont élus au suffrage universel.

En 2003, plus de 500 000 personnes avaient manifesté sur l'île pour défendre la liberté d'expression, menacée selon eux par un projet de loi antisubversion, soutenu par Pékin.

La marche de mercredi coïncide également avec le 12e anniversaire du retour de Hong Kong dans le giron chinois.

Le 30 juin 1997 à minuit, la Grande-Bretagne rétrocédait Hong Kong à la Chine, mettant fin à 155 ans de pouvoir colonial sur le territoire.

Selon les termes de la déclaration conjointe sino-britannique, signée en 1984 par le Premier ministre britannique Margaret Thatcher et le numéro un chinois Deng Xiaoping, le retour de Hong Kong dans le giron chinois devait se faire en échange d'une «large autonomie».

En accord avec le principe d'«un pays, deux systèmes», Hong Kong bénéficie ainsi toujours, et jusqu'en 2047, de son système capitaliste et de ses propres pouvoirs exécutif et législatif.