Les sept pays clés chargés du dossier nord-coréen à l'ONU ont poursuivi mardi leurs discussions mais ne sont pas parvenus à un accord sur les termes d'une résolution sanctionnant Pyongyang pour son récent essai nucléaire, ont indiqué des diplomates.

«Il est clair que nous avons besoin de davantage de temps», a déclaré à la presse l'ambassadeur du Japon Yukio Takasu, à l'issue d'une réunion avec ses collègues des cinq pays membres permanents du Conseil de sécurité (Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie) et de Corée du Sud.

«Nous sommes toujours engagés dans des négociations intenses et productives mais nous ne sommes pas encore au bout», a dit pour sa part l'ambassadrice des Etats-Unis, Susan Rice.

La diplomate américaine a dit son espoir de parvenir à un accord dans un avenir «relativement proche» mais s'est refusée à être plus précise. «Nous continuons de progresser», a-t-elle assuré.

M. Takasu et Mme Rice se sont refusés à donner la moindre indication sur la substance des discussions, qui durent depuis 15 jours.

Les sept pays tentent de s'entendre sur les termes d'une résolution du Conseil qui condamnerait l'essai nucléaire nord-coréen du 25 mai et alourdirait le régime de sanctions déjà en vigueur contre Pyongyang.

S'ils parviennent à un accord, ils devront encore présenter le projet de résolution aux ambassadeurs des neuf autres Etats siégeant au Conseil, avant d'envisager son adoption. La Corée du Sud n'est pas membre du Conseil.

Un diplomate occidental, parlant sous couvert de l'anonymat, a indiqué que les deux co-rédacteurs du projet, les Etats-Unis et le Japon, attendaient la réponse de la Chine concernant certains aspects délicats du texte.

La semaine dernière, ce diplomate avait indiqué que Pékin exprimait des «réticences» sur trois points des sanctions envisagées: les inspections en haute mer des cargos à destination ou en provenance de Corée du Nord, l'élargissement de l'embargo sur les armes et les sanctions financières.