Le Premier ministre indien, Manmohan Singh, a tendu mardi la main au rival pakistanais, se disant prêt à parcourir «plus de la moitié du chemin» vers la paix, à condition qu'Islamabad sévisse contre les islamistes.

«C'est notre intérêt vital que de faire la paix avec le Pakistan mais il faut deux mains pour applaudir», a lancé M. Singh devant le Parlement.

«Si les dirigeants pakistanais ont le courage, la détermination et l'habileté pour lutter contre le terrorisme, je peux leur donner l'assurance que nous ferons plus de la moitié du chemin» sur la voie de la paix, a-t-il ajouté.

Le dialogue entre les deux puissances nucléaires militaires d'Asie du Sud - qui se sont fait trois fois la guerre en six décennies -est au point mort depuis les attentats de Bombay qui ont fait 174 morts, dont neuf des dix assaillants, du 26 au 29 novembre 2008.

L'Inde, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne imputent ces attaques au Lashkar-e-Taïba (LeT), un groupe islamiste armé clandestin pakistanais, actif au Cachemire. New Delhi dénonce en outre la complicité de services de renseignement militaires pakistanais (Inter-services intelligence, ISI).

Le LeT et Islamabad ont nié. Le Pakistan a admis que le complot avait été «en partie» ourdi sur son territoire.