Les États-Unis étudient le moyen d'interdire, avec peut-être l'aide de la Chine, des cargaisons par bateau ou par avion à destination de la Corée du Nord et soupçonnées de transporter des armements ou technologies nucléaires, rapporte lundi le New York Times.

Selon le quotidien, la secrétaire d'État Hillary Clinton a évoqué la possibilité d'appliquer ces restrictions, dans des ports et aérodromes de pays comme la Chine, ou en pleine mer. Elle n'a pas mentionné directement l'aide de la Chine, mais d'autres hauts responsables américains ont fait pression sur Pékin pour mettre en oeuvre de telles mesures, selon le journal.

Mme Clinton a également indiqué dimanche que les États-Unis «étudiaient» la possibilité de replacer la Corée du Nord sur la liste des États soutenant le terrorisme, après que le régime communiste a procédé récemment à un deuxième essai nucléaire.

Le New York Times souligne que cette position montre que l'administration Obama a décidé de faire preuve d'une plus grande fermeté dans le dossier nord-coréen que les administrations précédentes de George W. Bush et de Bill Clinton.

Selon le quotidien, de hauts responsables ont indiqué que le postulat qui avait dominé pendant les 16 dernières années et sous ces deux présidents, à savoir que Pyongyang serait prêt à abandonner son arsenal nucléaire en échange de pétrole, centrales nucléaires, nourriture ou autres avantages, était écarté dans les faits.

Après le second essai nord-coréen, l'administration américaine en est arrivée à une autre conclusion, selon le quotidien: Pyongyang veut être reconnue comme une puissance nucléaire, et ne marchandera pas ses armes, ce qui selon un haut responsable, change totalement l'approche envers le pays.

L'administration Obama n'est ainsi plus disposée à offrir des avantages à Pyongyang pour le démantèlement de son programme nucléaire, indique le New York Times.