Des tests ADN effectués en laboratoire confirment que le chef des Tigres tamouls Velupillai Prabhakaran a été tué dans des combats, a annoncé jeudi un porte-parole de l'armée sri-lankaise après le refus des partisans du dirigeant séparatiste de croire à la véracité d'un enregistrement vidéo gouvernemental montrant son cadavre.

Udaya Nanayakkara a affirmé que des analyses avaient permis de comparer l'ADN de l'homme considéré par les autorités comme étant Prabhakaran avec celui de son fils, qui a également été tué dans les affrontements. D'après lui, elles ont prouvé que le cadavre était celui du chef des Tigres de libération de l'Eelam tamoul (LTTE). L'armée avait préalablement déterminé l'identité de son fils grâce à des photographies.Le gouvernement a annoncé la semaine dernière que ses forces avaient vaincu l'insurrection au bout de plus d'un quart de siècle de guerre civile et tué le dirigeant des rebelles ainsi que nombre des commandants tamouls.

Dimanche, les rebelles des Tigres tamouls avaient reconnu, pour la première fois, la mort de leur chef suprême, tué lors de la bataille finale contre les forces gouvernementales sri-lankaises.

Dans un communiqué, le porte-parole international des séparatistes, Selvarasa Pathmanathan, avait déclaré que Velupillai Prabhakaran était mort le 17 mai sur le champ de bataille lors des ultimes combats sanglants dans le nord-est du pays.

Par ailleurs, la télévision d'Etat avait diffusé des images montrant le cadavre de Prabhakaran, un mouchoir couvrant une blessure mortelle à la tête.

Mais nombre de ses partisans avaient refusé d'y croire, et un parlementaire tamoul avait réclamé qu'un test ADN prouve la mort du chef des LTTE.

Selon les Nations unies, entre 80.000 et 100.000 personnes ont été tuées au cours de la guerre civile au Sri Lanka et quelque 280.000 autres déplacées par les combats et envoyées dans des camps dirigés par les autorités.