Des analystes militaires canadiens estiment «crédible» la sécurité entourant les armes nucléaires du Pakistan et jugent éloignée la possibilité que certaines d'entre elles tombent entre les mains de terroristes ou de militaires rebelles.

Cette conclusion, formulée dans une note d'information remise l'an dernier au plus haut dirigeant militaire du pays, va à l'encontre des récentes mises en garde lancées par le ministre de la Défense nationale, Pater MacKay, qui a affirmé que l'Etat pakistanais était le pays le plus dangereux au monde.

Le rapport, obtenu par La Presse Canadienne en vertu des dispositions de la Loi sur l'accès à l'information, fait surface après que le ministère des Affaires étrangères eut contredit publiquement le ministre conservateur au sujet de la question des éventuelles ventes d'armes au gouvernement en place à Islamabad.

Il est écrit dans ce document que depuis les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis, le Pakistan a adopté un certain nombre de mesures pour protéger son arsenal de 50 à 60 têtes nucléaires.

«La récente instabilité nationale au Pakistan et la possibilité qu'elle puisse s'intensifier ont fait renaître les craintes au sujet de la sécurité des armes nucléaires du Pakistan», est-il possible de lire dans la note d'information, rédigée à la suite de l'assassinat de l'ancienne présidente Benazir Bhutto.

«Bien que la menace posée par des «gens dans la place» ayant accès à du matériel nucléaire ne puisse être écartée, les mesures mises en place ces dernières années ont réduit la probabilité de cette menace.»

Les armes sont démontées et entreposées dans des bunkers enfouis profondément sous le niveau du sol, est-il précisé dans le rapport.