Plus d'un millier de prisonniers au Turkménistan ont été graciés, a annoncé jeudi la télévision publique de cette ancienne république soviétique d'Asie centrale.

La grâce, qui touche 1.697 personnes, dont 27 étrangers, devait initialement être annoncée à l'occasion du 64è anniversaire de la Deuxième Guerre mondiale, mais elle a été repoussée de quelques jours au Jour de la Constitution, le 18 mai. Ce report est dû à la découverte des agissements d'un groupe d'employés du ministère de l'Intérieur, accusés d'avoir rançonné les familles de prisonniers, en leur promettant en échange de les faire inclure sur la liste des grâciés, a déclaré le président de la Cour suprême du Turkménistan, Iaranmyrat Iazmyradov, selon des images retransmises par la télévision.

Sont accusés des collaborateurs du ministère et des étudiants de l'Académie de police: ils auraient notamment extorqué des pots-de-vins allant de 5.000 à 100.000 dollars, a-t-il dit. Les coupables ont déjà été condamnés à des peines allant de 5 à 15 ans de prison, a-t-il précisé.

Il s'agit du septième décret de grâce signé par le président Gourbangouly Berdymoukhamedov depuis son arrivée au pouvoir en février 2007. Plus de 14.000 détenus ont depuis été amnistiés dans ce pays de 4,8 millions d'habitants.