«Douch», l'ex-tortionnaire en chef des Khmers rouges actuellement jugé au Cambodge, a nié mercredi avoir eu recours à la simulation de noyade ou à l'étouffement des détenus lors des séances de torture dans la prison qu'il dirigeait il y a plus de 30 ans.

Le mois dernier, à l'ouverture des débats de fond à son procès parrainé par les Nations unies, «Douch», 66 ans, dont le vrai nom est Kaing Guek Eav, s'était excusé pour les atrocités commises sous le régime ultra-communiste des Khmers rouges (1975-1979).

Il avait aussi admis sa part de responsabilité dans les crimes perpétrés à la prison de Tuol Sleng (S-21) où quelque 15.000 personnes ont subi des interrogatoires inhumains avant d'être exécutées dans le cadre de vastes purges ordonnées par la direction du «Kampuchéa démocratique».

Lors d'une audience mercredi, «Douch» a affirmé que «la technique de simulation de noyade n'avait pas été employée» à S-21.

Il a également nié l'existence de «la technique du sac en plastique» attaché de force autour de la tête des prisonniers pour les étouffer, contrairement à ce qu'avait affirmé l'accusation.

Selon «Douch», il y avait «deux techniques: la technique normale des coups et la technique d'électrocution, avec l'utilisation d'une (ligne) de téléphone (...) connectée au courant électrique pour électrocuter les prisonniers. C'était vrai».

«Douch» est poursuivi pour crimes de guerre, crimes contre l'humanité, torture et meurtre avec préméditation. Il risque la prison à vie, la Cour qui le juge ayant exclu la peine capitale.