Au moins 20 policiers et soldats ont péri dans un attentat-suicide à la voiture piégée qui a visé un poste de contrôle samedi dans le nord-ouest du Pakistan, selon un nouveau bilan donné par des responsables locaux.

L'attaque contre le poste des forces de sécurité a eu lieu à Doaba, une localité du district de Hangu, situé à environ 70 km au sud-ouest de Peshawar, capitale provinciale, ont ajouté ces responsables. «Au moins 20 membres des forces de sécurité et des policiers ont été tués dans l'attentat-suicide», a déclaré un responsable de la sécurité à l'AFP.

«La plupart des victimes sont des membres des forces de sécurité, et plusieurs policiers ont également été tués», a précisé ce responsable.

«L'attentat s'est produit à 16h10 heure locale», a indiqué un responsable.

Les forces de sécurité ont immédiatement bouclé le secteur, qui est situé à proximité des zones tribales du Pakistan, frontalières de l'Afghanistan.

L'attentat n'a pas été revendiqué dans l'immédiat et la police n'était pas  en mesure de déterminer l'identité de ses auteurs.

Le président Asif Ali Zardari, qui se trouvait samedi en Chine pour assister à une conférence économique internationale, a «condamné l'attentat et s'est engagé à extirper le terrorisme et l'extrémisme du pays», a indiqué un communiqué de la présidence.

Les forces de sécurité pakistanaises sont fréquemment la cible d'attaques d'extrémistes islamistes qui sont hostiles à la participation d'Islamabad à «la guerre contre le terrorisme» menée par les États-Unis. Plus de 1 500 membres des forces gouvernementales ont été tués par des insurgés depuis 2002.

La majorité des actes de violence ont lieu dans le nord-ouest du Pakistan où l'armée lutte contre les talibans et les partisans d'Al-Qaeda qui se sont réfugiés au Pakistan après l'intervention menée par les États-Unis fin 2001 en Afghanistan, le pays voisin.

Le chef taliban Baitullah Mehsud a menacé de commettre des attentats suicide pour riposter aux tirs de missiles par des drones américains contre les extrémistes islamistes dans les zones tribales.