Les forces américaines déployées au Japon sont prêtes à faire face à un éventuel tir de missile par la Corée du Nord, a assuré lundi l'un des chefs de la marine américaine dans la région.

«Cela ne va pas m'empêcher de dormir. Le Japon est en sécurité», a déclaré le contre-amiral James Kelly, commandant des forces navales américaines au Japon.

Les forces américaines «sont positionnées de la bonne façon» pour répondre à un éventuel tir de missile, a assuré le contre-amiral Kelly, dont les propos sont rapportés par l'agence de presse officielle Kyodo, et qui s'exprimait sur la base américaine de Yokosuka, dans la baie de Tokyo.

La Corée du Nord a annoncé qu'elle allait mettre en orbite entre le 4 et le 8 avril un «satellite de télécommunications» devant survoler le nord de l'archipel japonais. Mais les Etats-Unis et leurs alliés asiatiques soupçonnent que ce lancement camoufle un essai de missile à longue portée Taepodong-2.

Le Japon a appelé Pyongyang à s'abstenir de procéder à ce lancement, tandis que la Corée du Nord a averti qu'elle considèrerait une éventuelle interception comme un acte de guerre.

Vendredi, le ministre japonais de la Défense Yasukazu Hamada a donné l'ordre à l'armée de se tenir prête à détruire toute fusée nord-coréenne qui menacerait de retomber sur le Japon. Des batteries de missiles anti-missiles ont été déployées à Tokyo et dans les environs.

Le 5 juillet 2006, Pyongyang avait effectué des tirs - ratés - de sept missiles, dont un engin à longue portée Taepodong-2. Le Taeopodong-2 avait explosé en vol après seulement 40 secondes.

A l'été 1998, un missile nord-coréen de longue portée de type Taepodong-1 avait survolé une partie du Japon avant de s'abîmer dans l'océan Pacifique, provoquant une crise diplomatique.

Le secrétaire américain à la Défense Robert Gates a affirmé dimanche que les Etats-Unis n'avaient pas l'intention d'abattre un éventuel missile nord-coréen.

La moitié des vaisseaux de la VIIe flotte américaine, basés à Yokosuka, sont équipés de batteries de missiles anti-missiles, selon le contre-amiral Kelly, qui a refusé cependant de préciser combien de ces batteries sont actuellement déployées au Japon et dans ses environs.