Le lancement par la Corée du Nord d'un satellite de communications, prévu début avril, pourrait «doper la fierté nationale» mais devrait entraîner des sanctions internationales, a estimé lundi la publication spécialisée sur la défense Jane's.

Selon les experts de Jane's Intelligence Review, l'une des publications du groupe, Pyongyang se prépare à faire décoller une fusée, baptisée «Unha 2», depuis son site de Musudan-ni. Ils se réfèrent à des images prises par satellite le 13 mars.

«Un lancement réussi de l'Unha 2 pourrait se révéler positif pour Pyongyang en dopant la fierté nationale après les élections à la 12ème Assemblée populaire suprême du 8 mars», a relevé le magazine.

La première séance de cette douzième Assemblée populaire est prévue le 9 avril, «immédiatement après le lancement» de la fusée Unha 2, a-t-il souligné.

La Corée du Nord a annoncé dimanche la fermeture de deux couloirs aériens entre le 4 et le 8 avril, au moment où elle projette de lancer un «satellite».

«Cependant, (le lancement) devrait également entraîner des sanctions internationales et jeter l'opprobre» sur le pays, ont estimé les experts de Jane's.

Les Etats-Unis, le Japon et la Corée du Sud redoutent qu'il ne s'agisse d'un nouvel essai de missile longue portée, susceptible d'atteindre l'Alaska, un acte qui irait à l'encontre d'une résolution des Nations unies.

Le régime communiste nord-coréen, qui a effectué son premier essai nucléaire en octobre 2006, est engagé depuis août 2003 dans de laborieuses négociations à Six (les deux Corée, les Etats-Unis, le Japon, la Chine et la Russie). Il a signé, en 2007, un accord en vue d'un démantèlement de ses installations nucléaires en échange d'une aide économique et de garanties de sécurité.